Apocalypse

La grande Babylone


Si l'on admettait que ce que le Nouveau Testament entend par christianisme et être chrétien était conforme aux idées humaines, propre à plaire à l'homme, à le flatter comme s'il s'agissait de sa propre invention, d'une doctrine sortie de son coeur : il n'y aurait pas de problème.

Mais il y a un "mais"

Une difficulté : ce que le Nouveau Testament entend par être chrétien est justement ce qu'il y a de plus contraire à l'homme. C'est pour cet homme un scandale.

Ou bien ce contre quoi il doit se révolter, ou bien ce dont il doit chercher à se débarrasser par ruse et à tout prix, par exemple grâce à cette escroquerie qui consiste à appeler christianisme exactement le contraire... puis à rendre grâces à Dieu de la faveur immense d'être chrétien !

"Rien ne déplaît plus à l'homme, ne le révolte d'avantage que le christianisme du Nouveau Testament : vraiment annoncé, il ne peut gagner ni chrétiens par millions, ni salaires et profits terrestres !... Alors se produit la confusion : pour que les hommes acquiescent, il faut que la chose annoncée soit de leur goût et les séduise... Et ici réside bien la difficulté : elle ne réside nullement à montrer que le christianisme officiel n'est pas celui du Nouveau Testament mais à montrer que le christianisme du Nouveau Testament et ce qu'il entend par être chrétien sont des choses profondément désagréables à l'homme." (*)

"Jamais, pas plus aujourd'hui qu'en l'an 30, la révélation chrétienne ne peut plaire à l'homme : le christianisme a toujours été pour lui au fond de son coeur un ennemi mortel. Aussi l'histoire témoigne-t-elle que de génération en génération existe une classe sociale hautement respectée (les prêtres) dont le métier consiste à faire du christianisme exactement le contraire de ce qu'il est." (*)


Jacques Ellul, La subversion du christianisme, début du ch. 8


(*) Kierkegaard




La femme de ce chapitre est 3 fois caractérisée par le chiffre 6 (666) :
  1. dans ce passage, le mot "femme" est cité 6 fois
  2. au v.4, la femme a 6 apparences
  3. la femme est assise (= bâtie) sur 6 choses :
  1. les eaux (foules, distinctes de ceux qui les composent)
  2. la bête
  3. les têtes pensantes, chefs, leaders
  4. les montagnes
  5. les rois (souverains, ceux qui ont la prééminence sur les autres, sont considérés)
  6. ceux qui composent les eaux (cf. v.15)
La femme 3 fois caractérisée par le chiffre 6, cela donne 666

Pour la signification des chiffres et nombres, reportez-vous à la rubrique Les chiffres et nombres de la Bible

17.1 Et vint un des sept anges qui avaient les sept coupes, et il parla avec moi, disant : ici! que je te montre le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les multiples eaux,
17.2 avec laquelle se sont prostitués les rois de la terre, et ceux qui maisonnent la terre se sont enivrés de sa prostitution.
  • Vint un des sept anges : il vient sur ma longueur d'onde, car sur terre on est, au plus, au niveau de l'esprit humain (niveau religieux)

    Ange
    : on est alors élevé au niveau de l'Esprit, qui apporte une lumière vive sur les réalités humaines ("ange" signifie "messager")

  • Il parla avec moi : je prends conscience, je comprends

  • Ici! : on change de terrain, on entre dans l'éternel présent de Dieu, l'ici et maintenant de JE SUIS

  • Jugement : tri entre ce dont est coupable la religion, et la véritable foi

    Jésus est venu abolir la religion pour apporter la Vie
    La religion, c'est aménager notre prison pour s'y sentir confortable
    La foi, c'est sortir de la prison

    Alors, changeons de religion ?!?
    Non! ce serait changer de branche dans l'arbre de la connaissance du bien et du mal, sans changer d'arbre pour aller à l'Arbre de Vie...!
    Il est p.ex. inutile, en tant que catholique, de se faire évangélique : les deux sont des systèmes...
    Or, l'Esprit nous exhorte à sortir des systèmes! Ce n'est pas pour entrer dans un autre!

    Et les rationalistes, les matérialistes, les agnostiques, les athées, etc. ? en fait, tous ces choix [*] (car ce sont des choix) sont des religions

    La science pure et dure, radicalement rationnelle, est une croyance au hasard - elle est une religion, avec ses chapelles

    Le matérialisme est une croyance au pouvoir de la matière (qui sous-tendrait l'esprit - alors que dans la réalité de Dieu c'est le contraire)

    L'agnosticisme, sous des apparences de neutralité, est malgré tout un choix, bien que plus honnête que l'athéisme, qui lui est incohérent, car on ne peut prouver l'inexistence de Dieu : dès le moment qu'il se positionne par rapport à Dieu, l'athéisme est une religion...

    Vous connaîtrez la Vérité, qui vous rendra libres!

    [*] Le terme grec pour "choix" a donné "hérésie", traduit souvent par "secte"

  • Prostituée : fornicatrice, ce qui en les hommes produit ce qu'on voit faire les représentants des '-isme' (prostitution spirituelle) - n'en soyons pas : soyons de Christ, l'époux légitime

    Chaque dénomination a son ivresse (religion = drogue) : ce qui est ajouté par l'esprit humain à la Bible
    Conséquence : séparation de la vérité, ce qui est le propre des sectes, ou hérésies (c'est le même mot en grec : il signifie "choix" - on choisit ce qui nous arrange)

    La vraie division est donc celle d'avec la vérité, et non pas celle d'avec une dénomination ou des personnes

    La pseudo-religion, plus qu'une dénomination particulière, désigne un état d'esprit religieux qui n'est pas la foi (qui elle est Relation avec Dieu par Christ en l'Esprit), mais qui est un système que se construit le vieil homme pour surmonter sa peur (Adam et Ève ne crurent pas Dieu - sortirent de la foi, se construisirent leur propre religion du bien et du mal, puis eurent peur - peur qui les fit se réfugier définitivement dans leur système religieux)

    La religion est un système que se crée l'homme pour fuir Dieu!

  • Assise : installée, alors que les disciples, eux, sont debout!

  • Multiples eaux : voir l'explication donnée par le texte lui-même au verset 15

  • Se sont prostitués : l'âme s'unit aux idées de l'homme, selon ses normes (cf. v.13) -  les hommes se donnent des docteurs selon leur coeur, font d'eux-mêmes la mesure de toute chose (loi, religion, etc.), ce qui mène au césaro-papisme - Église-état (même si ces systèmes ne sont pas toujours apparents à première vue, ils sont sous-jacents à tout système humain, y compris "laïque", du fait que la foi est remplacée par la religion, et l'esprit par ce qui est psychique)

    Le césaro-papisme a sa source en nous : nous nous déclarons chefs de nous-mêmes, prétendons régner (à la place de Christ)

  • Rois de la terre : ceux qui manipulent le monde intérieur de l'homme naturel

    Ces docteurs sont habillés en brebis (religion d'apparence chrétienne), mais leurs paroles sont celles du monde, et les foules les boivent et s'en enivrent (connaissant les besoins du peuple, ils savent ce que veulent les gens, leurs inculquent leurs pensées propres, substituent leur norme à celle de Dieu, sont assis - maisonnent dans leur confort, et forniquent avec le monde - cf. v.4)

  • Enivrés : on l'est au milieu des foules, même et surtout si elles font des choses contraires à l'Esprit du Seigneur (la dynamique des foules mène à la prostitution spirituelle)

    L'ivresse produit un esprit non clair, non propice à la vigilance
    Posez-vous la question : ma conversion est-elle authentique ?
17.3 Et il m'emporta en esprit au désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, remplie de noms blasphématoires, ayant sept têtes et dix cornes.
17.4 Et la femme était enveloppée de pourpre et d'écarlate, et toute dorée d'or, et de pierres de prix, et de perles. Elle avait dans sa main une coupe d'or remplie d'objets de dégoût, et les impuretés de sa prostitution,
17.5 et sur son front un nom écrit, un mystère : Babylone la grande, la mère des prostituées et des objets de dégoût de la terre.
17.6 Et je vis la femme enivrée du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je m'étonnai d'un grand étonnement.
  • Au désert : séparés du monde, mais pas seuls - l'Esprit y souffle

    Par contre, l'homme naturel, même s'il n'est pas au désert, est seul, car séparé de Dieu

  • Une femme assise sur une bête : ceux qui aiment le monde (humain, notamment politique et religieux - à tous les niveaux), donc n'aiment pas Dieu

  • Bête : Babylone, système(s) du monde

    Babylone, c'est notre système intérieur, qui structure notre territoire intérieur : c'est l'image taillée, statique, que nous nous faisons de Dieu, qui Lui est dynamique et Vie

    Ce système humain créé par l'homme irrégénéré entend ériger Dieu et tout ce qui est du domaine spirituel, en système dogmatique, fixe et figé

    Le comble de ce système, c'est le déni : non seulement la Vie est figée comme la pierre, mais ce système statique est présenté comme le but suprême de l'homme, et la religion comme le moyen d'y parvenir

    Et le comble du comble de ce système, c'est le déni du déni : tout est organisé pour que ceux qui s'enferment dans ce système, non seulement le justifient par des raisonnements humains, mais font passer ces raisonnements comme le sommet du génie de l'homme...

    Le piège à éviter : combattre le système avec un anti-système : cet anti-système est lui aussi un système...

    Enseigner que la vérité consiste à lutter contre le système, ou exhorter à vivre à l'opposé du système, rend dépendant du système, et enferme dans un méta-système, Babylone la grande

    A vouloir justifier ce méta-système, cette grande Babylone, on en arrive fatalement à la conclusion que le mal est nécessaire au bien, que le bien reste indéfinissable sans le mal, que le bon n'a pas de sens sans le mauvais, que le beau ne peut se révéler si le laid n'existe pas, que le vrai et le juste ne peuvent se concevoir sans le faux et le sans-norme

    On reste dans le même référentiel, celui du système fermé sur lui-même, dans lequel aucun problème ne peut être résolu.


    Cet enfermement dans un (méta-)système dérégule le système immunitaire spirituel : ce dernier adhère à la religion - la mort - et s'attaque à la Vie véritable

    Babylone la grande, c'est le sida spirituel résultant de la prostitution spirituelle

    La Croix perd son symbolisme originel de Vie, contre laquelle devrait mourir notre vieil homme pour que notre être ressuscite en Homme Nouveau

    La Croix perd son symbolisme originel de Vie et devient symbole de mort


  • Écarlate : couleur du démon, gloire humaine - la chair et les démons font bon ménage

  • Noms blasphématoires : le blasphème, c'est dire : "voici ce que Dieu dit", alors que c'est moi qui le dis (à l'exemple de Jézabel utilisant le sceau du roi)

    C'est donc dire, puis faire ce que Dieu n'a pas demandé, tout en prétendant le contraire

  • Sept têtes : facultés créées par Dieu, mais utilisées de manière humaine (dix cornes)

  • Dix cornes : force humaine des grands de ce monde - ce qu'ils font des capacités que Dieu a données (sept têtes) est humain

    Les grands de ce monde, ce sont aussi les personnes dont le vieil homme est puissant, règne sur leur monde intérieur, à la place de Christ

  • Pourpre : péché

  • Or : incorruptibilité (apparente, dans ce contexte)

  • Perles : apparence d'Église

  • Coupe d'or : en contraste avec celle du Christ, pleine de la prière des saints

    En apparence, extérieurement, fréquenter le monde apporte des richesses (aux trois niveaux), mais à l'intérieur, il y a des impuretés (cf. les sépulcres blanchis de Mat. 23:27)

  • Front : ça se passe dans la tête (psychisme)

    Cela commence par des pensées, qui deviennent des paroles, puis des actes

  • Mystère : il faut une révélation pour comprendre tout cela

  • Babylone : où les hommes se passent de Dieu en suivant leurs propres normes (cf. la tour de Babel)

  • Enivrée du sang : ceux qui flirtent avec le monde poursuivent et mettent à mort (et à un autre niveau : tournent en dérision - ce qui est aussi une mort) ceux qui n'en sont pas

    Ivresse : ils ne savent pas, ne se rendent pas compte => "pardonne-leur"

  • Saints : ceux qui ont l'huile (état intérieur)

    Témoins
    : Ceux qui manifestent aux autres la lumière (action extérieure)

    Ces deux (saints et témoins) ne sont qu'une seule et même personne

  • Je m'étonnai : en prenant conscience, je m'étonne, de la réalité, et aussi de ne pas l'avoir vue avant
17.7 Et l'ange me dit : par quoi t'étonner? Moi je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, celle qui a les sept têtes et les dix cornes.
17.8 La bête que tu as vue était, et n'est pas; et est sur le point de monter hors de l'abîme et va à sa perte. Et ceux qui maisonnent sur la terre et dont le nom n'a pas été écrit, depuis la fondation du monde, sur le livre de vie, s'étonneront, en voyant la bête, de ce qu'elle était, et qu'elle n'est pas, et qu'elle sera là.
17.9 Ici est l'intelligence qui a de la sagesse : les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise; et sont sept rois :
17.10 les cinq sont tombés, l'un est, l'autre n'est pas encore venu, et quand il vient, il faut qu'il demeure peu.
17.11 Et la bête qui était et n'est pas est elle-même un huitième; et elle est des sept, et elle va à sa perte.
  • La bête est l'ensemble des âmes humaines, du monde, des opinions (voir Babylone plus haut)

    La femme, âme humaine, fait corps avec la bête, avec l'énergie qui sort de la foule - ce faisant, elle trahit l'époux

    Sachons discerner si l'énergie de notre assemblée (et la nôtre propre) est celle de l'Esprit de Dieu, ou celle de la foule, de l'esprit anti-christ
     
  • La bête ... était : elle existe depuis, et chaque fois, que des hommes agissent selon la dynamique des foules - ensemble des psychismes d'hommes non régénérés

    Un jour c'est "Hosanna..." et un autre jour c'est "crucifie!"

  • La bête ... n'est pas : elle s'évanouit dès que la foule est dispersée - elle n'a pas d'avenir

  • La bête ... est sur le point de monter : elle émerge du coeur de l'homme

  • La bête ... va à sa perte : ce qui subsiste, ce sont les individus qui la composent

  • Abîme : ce mot signifie "sans fond", tel le coeur de l'homme

  • La bête ... sera là : elle sera toujours là, tant qu'il y aura des hommes

    Dieu lui permet de ressortir pour le jugement, le tri, du blé et de l'ivraie, des brebis et des boucs, des "de foi" et des religieux, des appelés par Lui et des pseudo

  • Sagesse : sagesse spirituelle

  • Têtes, montagnes, rois : sommités à la tête de la pseudo-Église, pseudo-spiritualité, pseudo-justice, pseudo-vérité

    De même que l'Église est l'ensemble des nés d'en haut, sortis du système religieux, la pseudo-Église est l'ensemble de ceux qui se sont créé un système religieux, qui agissent selon l'homme de péché

  • Sept : leurs capacités viennent de Dieu - tout vient de Dieu - mais sont mises au service de la chair

  • Cinq sont tombés : la partie humaine les concernant est caduque, car c'est l'entité "l'un" qui prédomine

  • L'un est : l'entité (l'unité) prédomine (même lorsque l'instance tombe, l'entité demeure : si un empire tombe, l'entité "empire" demeure)

  • L'autre n'est pas encore venu : la création soupire, aspire au rétablissement de la réalité de Dieu

  • Il faut qu'il demeure peu : il est inévitable que la vérité/réalité dure peu : on retombe vite, le "sommet" ne dure pas longtemps, le monde reprend le dessus

    Dans l'Histoire, il n'a pas fallu longtemps pour que la foi se transforme en religion

    Il ne faut pas longtemps pour que la révélation que l'on reçoit de Dieu se transforme en système religieux

  • Un huitième : la foule, ensemble de personnes, est en elle-même comme un être vivant, une bête, dont la force est la psychologie des foules, avançant par vagues, avec ses têtes et ses cornes (l'entité est plus que la somme de ses composantes)

    Sur cette bête est bâtie la religion : les structures qui plaisent maintiennent l'énergie émanant de la foule

    Les hommes se font des idoles de ce que doit être l'Église à leurs yeux, et se prosternent devant elles : quand Moïse est absent (quand Christ est à la droite de Dieu), les hommes se fabriquent un veau avec l'or venu d'Égypte (on se fabrique une culture théologique)

    Les grands forniquent, et le peuple boit jusqu'à l'ivresse (cf. v.2)

    Ceci est valable à toute époque (p.ex. aujourd'hui) et n'importe où (p.ex. dans notre milieu)

    Le livre de l'Apocalypse montre une fois de plus son universalité : c'est le livre des livres

Dieu étant le même dans tout ce qu'Il crée, on retrouve la même construction dans le monde psychique et dans le monde spirituel :

Notre psychisme est parfois comparé à des animaux (cf. Genèse 1 où les animaux sont les composantes du monde intérieur) : en reprenant ce qui est dit plus haut de la foule (ici ce serait notre âme) et de ses composantes (ici ce seraient les "animaux" qui la composent), on retrouve la même dynamique, point par point

Ainsi, ce qui est re-foulé, peut se déchaîner et aboutir à un comportement animal, psychique, non maîtrisé (dé-foulement) jusqu'à ce que la personne "reprenne ses esprits". "Ce que je veux, je ne le fais pas, et je fais ce que je ne veux pas" - le phénomène se reproduira tant que ce sont "nos esprits" qui nous dominent, et non l'Esprit de Dieu ("grâce soit rendue à Dieu : c'est par Christ que j'y parviens!")

Le re-foulé est, mais n'est pas (car caché au plus profond), mais est sur le point de monter de l'abîme, etc.

Au niveau spirituel nous avons le même phénomène : nous rassemblons en un intense système "religieux" toutes sortes de croyances, de superstitions, de rites, etc. - nous construisons la bête religieuse, l'anti-christ, qui règne sur notre âme et peut conduire au fanatisme religieux (dé-foulement de la religion re-foulée par la foi, même cycle de "est", "n'est pas", etc.)

17.12 Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n'ont pas encore reçu la royauté, mais qui reçoivent l'autorité comme rois, pour une heure, avec la bête.
17.13 Ceux-là n'ont qu'une norme, et ils donnent leur pouvoir et leur autorité à la bête.
17.14 Ceux-là feront la guerre à l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui sont à côté de lui, appelés, et élus, et de foi.
  • Rois : souverains, ce qui nous gouverne

    On attend la royauté (de Christ), soupire après elle : c'est pourquoi les hommes de l'AT demandèrent à Dieu un roi... humain malheureusement

  • Une heure : temps qu'il faut à Babylone pour être jugée (temps compris entre la vie terrestre et le jugement dernier)

    La royauté (à tous les niveaux) dure peu, car elle n'est pas faite pour la terre (à tous les niveaux) : elle se détruit elle-même

    Seul le règne de Christ est éternel, en plénitude

  • Autorité : liberté d'agir

  • Pouvoir : capacité, faculté de nuire, dans ce contexte

  • Norme : celle du vieil homme, de la chair, propre justice, y compris religieuse

    Les normes humaines sont des normes mortes : institutions, fonctions qui supplantent les dons (il n'y a pas d'institutions dans la Bible : il y a la vie de l'Esprit Saint), les serviteurs se font chefs d'assemblées et commandent au Christ

    La cause de cela, c'est l'automatisme : la conscience, porte de l'esprit, s'endort - de vivante à la première génération, l'assemblée vieillit, la deuxième génération imite la première, et l'assemblée est morte à la troisième génération, qui ne sait pas d'où elle vient

    Que faire? il s'agit de se retirer du mal

    Se retirer du mal : on ne va jamais assez loin - justice, vérité et amour sont des absolus!

  • Feront la guerre : ils combattent l'agneau avec des systèmes "chrétiens" (en 13:11, la 2ème bête a des cornes d'agneau)

    Chaque lecteur de ce texte a vécu ou vu comment les systèmes religieux combattent la foi, de manière ouverte ou subtile (par assimilation)

  • Vaincra : quand on regarde à Christ, Satan disparaît, la vie triomphe de la mort

  • Seigneur des seigneurs : Il règne dans des hommes qui règnent

  • Roi des rois : il a la puissance qui s'accomplit sur le terrain où règne notre âme

  • Appelés (plan terrestre) : l'Église véritable (ensemble des sauvés dispersés sur la terre) est spirituellement dehors de tout système humain, du vieil homme, de la chair, de la psychologie de foule

    Élus
    (plan céleste, divin) : Il voit notre faculté d'accueil de la foi (= piété) - Jacob avait la faculté de recevoir la foi, et fut élu de Dieu pour cela

  • De foi : qui a la relation entre terrestre et divin - ce n'est pas intellectuel, et ce n'est pas moi qui décide

    Le contraire de la foi s'appelle le péché : relation qui se perd
17.15 Et il me dit : les eaux que tu as vues, où la prostituée est assise, sont des peuples, et des foules, et des nations et des langues.
17.16 Et les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, et ils la feront déserte et nue, et ils mangeront ses chairs et la consumeront par le feu.
17.17 Car Dieu a donné dans leur coeur de faire sa norme et d'exécuter une seule norme et de donner la royauté à la bête, jusqu'à ce que soient menées au but les paroles de Dieu.
17.18 Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.
  • Il me dit : il me parle et j'entends - je commence à comprendre - que tout est sous le contrôle de Dieu (d'où : "louez-Le en toutes circonstances") - car Il a son plan, que Lui seul connaît (Ses pensées ne sont pas les nôtres), que la foi (relation à Lui) nous apprend à reconnaître comme plan d'Amour (malgré les apparences : car nous n'avons pas à décider par nous-mêmes de ce qui est bien et de ce qui est mal - ce qui est bien est ce qui est selon Sa volonté)

  • La prostitution spirituelle commence quand le domaine spirituel est mené par les peuples (qui sont aussi ce qui peuple notre psychisme), par qui arrivent idolâtrie, superstition et tradition

    Les foules concentrent ces abominations pour aboutir au fanatisme, qui envahit les terrains intérieurs (nations) et s'exprime (langues) en utilisant séduction, mensonge et manipulation des esprits

  • Haïront : les systèmes ont en eux-mêmes leur contradiction, ce qu'on ne trouve pas dans l'Église - la vraie, la spirituelle, celle qui est selon le coeur du Dieu d'amour

    Le système du monde, dirigé par le prince des ténèbres, hait ceux qui le servent

    Ceux qui sont politiques et religieux (à tous les niveaux), ayant soif de puissance, haïssent ceux qui sont sous la puissance d'égarement, et ils vont jusqu'à s'en nourrir (ils mangent leurs chairs) puis à s'en débarrasser (par le feu - pseudo-purification) quand ils en ont fait quelque chose de stérile et étouffant (désert) et nu (*)

    Chairs
    : elles sont alimentées des espoirs des gens

  • Dieu a donné... : la volonté de Dieu se retrouve dans sa création, Il est à l'origine de tout, et tout est sous Son contrôle

    La justice de Dieu est régulatrice, en ce qu'elle mène à la justice ceux qui sont de foi, et à l'injustice ceux qui sont pseudo : c'est la norme de Dieu

  • Paroles de Dieu : ce que sa bouche a dit, à travers les prophètes

    Tant que le but n'est pas atteint, Dieu se sert de la bête, lui donne même la royauté, pour juger/trier le bon grain de l'ivraie

  • Grande ville : résidence intérieure de tous les hommes (vieil homme), avec quartiers (compartiments) et maisons

    Il y en a de plaine (Babylone et Jéricho) et des hautes (Jérusalem)

    Les rois (à tous les niveaux) eux-mêmes sont soumis à leur monde intérieur

(*)

Qui a oreille...

>>> Lectures parlant de ou citant Babylone