Le texte

La traduction

 

Trop souvent, le traducteur se laisse influencer par son époque (modes), son éducation (milieu), sa religion (système). Bien sûr, la Bible n'est pas dénaturée au point d'être complètement incompréhensible, puisque beaucoup y trouvent le chemin du salut. Mais pour ce qui concerne la marche de chaque jour aux côtés de notre Seigneur, le texte traduit des écritures ne reflète pas toujours le grec original, (trop) souvent à des endroits clés (voir Les 3 mots qui font toute la différence).

L'interprétation spirituelle des écritures à partir du texte grec original a pour conséquence que beaucoup de difficultés, source de contradictions, disparaissent


La lettre tue, l'Esprit vivifie (2 Cor 3 :6)

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, voir les choses sur le plan spirituel est beaucoup plus réaliste, praticable, ici et maintenant, et par soi-même, que certaines interprétations particulières. Celles-ci situent le livre de l'Apocalypse dans le passé ou le futur, ailleurs que dans la sphère de notre vécu, et comme concernant d'autres personnes (les méchants, c'est les autres... si possible dans un pays maltraité par les média !). Soyons donc libérés de toutes sortes de contraintes qui nous gardent prisonniers.

Exemple : la Bête dont il est question à plusieurs reprises ; si nous la comprenons comme étant notre chair agissant en nous chaque fois que nous nous écartons du Seigneur, cela nous concerne directement, et nous est bien plus utile que d'assimiler cette Bête à un quelconque dictateur de l'Histoire passée, présente ou future.

La preuve que les paroles de ce livre s'appliquent à la vie de chaque instant, c'est qu'on peut les expérimenter à tout moment
 



D'où vient alors qu'on ait fait du livre de l'Apocalypse un recueil de prophéties sur l'avenir (soit l'avenir par rapport à la date de composition, et qui dans ce cas aurait concerné l'Empire romain, soit l'avenir par rapport à l'ère présente, et qui attend un millénium de règne du Christ sur terre) ?

La réponse se trouve dans la traduction du texte

Trois exemples (voir aussi Les 3 mots qui font toute la différence):

  • le premier verset de l'Apocalypse contient pas moins de 3 fautes de traduction et une erreur de compréhension (cf. plus loin), qui orientent dès le départ le lecteur sur la mauvaise voie
     
  • le verset 10 du chapitre 1 parle du Jour du Seigneur, le jour grand et terrible, et non pas du dimanche, ce qui change la perspective
     
  • autre erreur de traduction : la parousie, qui doit être comprise comme la présence du Seigneur, et non pas comme son retour

L'esprit qui préside à ces traductions erronées ne considère pas le caractère réel de ces prophéties, mais leur attribue une interprétation particulière, alors que la bonne approche y voit d'abord un message universel et éternel, dont la réalisation est faite de cas particuliers, mais non uniques, partout et tout au long de l'histoire, tant qu'il y aura des hommes, ainsi que dans chaque homme, y compris vous et moi.


Mais - direz-vous - pourquoi les traducteurs et interprètes des textes prophétiques - en particulier de l'Apocalypse - ne tiennent-ils en général pas compte de la composante spirituelle de ces textes, et les abordent-ils "matériellement" ?

Réponse : ces textes, et particulièrement l'Apocalypse, traitent de notre monde intérieur. Or, en fonction du cheminement spirituel effectué, ce monde est plus ou moins dominé par la chair. Comment voulez-vous que cette dernière accepte des textes qui la mettent à nu et conseillent vivement de la mettre de côté pour laisser la place à l'homme nouveau ?

La stratégie diabolique de la chair consiste alors à détourner l'attention sur des sujets extérieurs, peu importe lesquels, pourvu qu'elle puisse rester tranquille dans son petit coin et régner sur nous.

Le remède : laisser l'Esprit dominer le nôtre, et ce dernier dominer notre être entier, afin que le nouvel homme puisse progressivement prendre la place de l'ancien et régner sur notre être entier.
 



Exemples de ruses de la chair dans la traduction

- à plusieurs reprises, des verbes qui sont au présent dans l'original grec sont traduits au futur, comme si les faits relatés ne nous concernaient pas, mais étaient destinés à d'autres personnes (et si possible ailleurs...)

- des verbes au passif (c'est Dieu qui agit) sont retranscrits à l'actif (c'est l'homme qui agit - ou plus exactement la chair...)