Apocalypse

Les 7 coupes

Deutéronome 30:19 - J'ai mis devant ta face la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction : Choisis la vie, afin que tu vives
Quand ont lieu les "événements" décrits dans le livre de l'Apocalypse ?
Ont-ils eu lieu dans le passé (débuts de l'ère "chrétienne") ?
Auront-ils lieu demain, plus tard ?
Réponse : ce que décrit le livre de l'Apocalypse est ICI, MAINTENANT, TOI

Ce que tu décides maintenant déterminera ce que tu seras dans l'éternité de Dieu

Toute la Bible est récapitulée dans les quatre (espace-temps) groupes de sept (accomplissement/perfection) du livre de l'Apocalypse :
  1. les sept lettres sont des exhortations
  2. les sept sceaux des révélations : ils indiquent ce qui se passe
  3. les sept trompettes sont des avertissements, et leurs plaies (à objectif pédagogique, épreuves destinées à apporter des corrections) sont de ce fait partielles (un tiers, cinq mois)
  4. les sept coupes correspondent respectivement aux sept trompettes, mais avec des jugements (tris) complets

Job 2:10 - nous avons reçu les bonnes choses des mains de Dieu, et nous n'endurerions pas les mauvaises ? (*) : Les jugements vont jusqu'ici de pair avec le salut : la sortie d'Égypte s'accompagna de fléaux/épreuves (cf. le Cantique de Moïse - ch.15) - les signes du jugement étaient jusqu'ici à la fois châtiment (dans le sens de correction) et instruments de salut - en effet la correction implique la repentance (regret profond de nos actes), puis la conversion (acceptation du remède - Christ vivant - à notre nature pécheresse) mène au salut, des hommes marqués du signe de la bête - mais ici, dans ce chapitre, le jugement est définitif - il reste cependant moyen pédagogique à salut pour ceux qui en sont témoins

Les coupes sont des flashes violents : ce qui est versé à chaque coupe, la lumière, est ce qui révèle la réalité des choses (le jugement/tri est donc la manifestation/révélation/discernement de la lumière)

Nous avons ainsi dans les 7 coupes une pédagogie similaire aux 10 épreuves à passer avant de sortir d'Égypte (**), mais ici destinée à ceux qui restent ou viennent ensuite, et sont témoins ou avertis de ce jugement

Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu'il connaissait tous [les hommes], et qu'il n'avait pas besoin que quelqu'un rendît témoignage au sujet de l'homme ; car lui-même connaissait ce qui était dans l'homme (Jean 2:24-25) Mais Il peut sauver entièrement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux (Hébreux 7:25)

Ne soyons donc pas comme ceux qui n'ont pas accueilli l'amour de la vérité pour être sauvés (II Thess 2:10)


Pour la signification des chiffres et nombres, reportez-vous à la rubrique Les chiffres et nombres de la Bible

16.1 Et j'entendis une voix grande [sortant] hors du Sanctuaire, disant aux sept anges : allez et versez vers la terre les sept coupes de la fureur de Dieu.
  • J'entendis : je compris tout ce qui va suivre

    Dans les écritures, entendre signifie comprendre, et écouter signifie obéir

    Qui a oreille entende, comprenne

  • Une voix : le Verbe parle, le silence d'une demi-heure est rompu, accompagné de ténèbres sur toute la terre

    Chaque coupe révélera une lumière sur la réalité de l'être humain

    Grande : car éternelle, d'hier et d'aujourd'hui et de demain - éternel présent de Dieu

    Toute vérité authentique est éternelle - "Tout ce qui n'est pas éternel est éternellement inutile" (C.S. Lewis) : nous ne sommes libres que dans la vérité - être vrai, c'est être libre

  • [Sortant] hors du Sanctuaire : elle est donc pour ceux qui sont dehors - ils ont de la peine à trouver la porte à cause de leur ivresse ("ils ne savent pas ce qu'ils font"), ceux qui ont remplacé la foi - relation directe avec Dieu - par la croyance, les systèmes religieux, voire le système "athéisme", qui est aussi un système religieux

    "La raison d'être de la chrétienté (Église établie, institutionnelle) est de rendre si possible le christianisme impossible" (Kierkegaard)

    La loi est un miroir/pédagogue qui aide à trouver cette porte, parce qu'elle rend lucide

  • Fureur : comme vu au ch.15, il s'agit d'un mouvement ardent, de l'ardeur (idem au v.19) de l'amour de Dieu pour ses créatures, dont il veut ardemment le salut, puis la sainteté

    Les coupes versant la lumière de Dieu comme dit en introduction, nous avons ici l'ardente lumière de Dieu, qui veut en finir avec la tiédeur, et réclame des hommes qu'ils soient froids ou chauds

  • Vers la terre : le jugement dernier se fait dans les coeurs (espace de l'esprit humain, certitudes humaines), est spirituel - c'est Dieu qui l'accomplit (SEPT anges), comme au temps de Noé, où Il ferma la porte de l'arche, après l'avoir laissée ouverte suffisamment de temps (temps de la grâce)
16.2 Et le premier s'en alla, et il versa sa coupe sur la terre, et il y eut un ulcère mauvais et méchant vers les hommes qui ont la marque de la bête et ceux qui se prosternent à son image.
  • S'en alla : du terrain de la grâce à celui de la mise en lumière, révélatrice de la réalité des choses

  • Mauvais et méchant : malin et pourri

    Par contraste, "si je découvre en moi un désir que nulle expérience au monde ne peut satisfaire, l'explication la plus plausible est que j'ai été créé pour un autre monde" (C.S. Lewis)

  • La première coupe représente l'humanité blessée

    L'ulcère est une plaie constamment ouverte, conséquence de troubles psychiques, de l'instabilité de l'âme : le terrain intérieur est mauvais et s'infecte

    Le jugement révèle (ulcère) ce qui est dans le coeur de l'homme : la blessure qu'est le péché, à toute époque - il n'y a pas d'amélioration du coeur de l'homme au cours des âges, qui est de par la nature du vieil homme attiré par la bête

  • L'image de la bête désigne les représentations de la réalité issues du vieil homme, images taillées, systèmes figeant la Vie, idolâtries, idées-lâtrie, idéaux-lâtries, devant lesquels l'âme humaine se prosterne (humanisme, culture humaine, systèmes de pensées humains, salut par les oeuvres, etc.)

    Le vieil homme se crée une religion à sa mesure, où Dieu doit l'entendre, alors que pour le nouvel homme, "dans le vrai rapport de la prière, ce n'est pas Dieu qui entend ce qu'on lui demande, mais celui qui prie, qui continue de prier jusqu'à être lui-même, celui qui entend ce que Dieu veut" (Kierkegaard)
16.3 Et le deuxième versa sa coupe vers la mer, et il y eut du sang comme d'un mort, et chaque âme de vie dans la mer mourut.
  • Romains 5:21 : de même qu'a régné le péché dans la mort, de même aussi la grâce règne par la justice pour la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur

    Romains 6:21 : quel fruit donc aviez-vous alors ? des choses dont maintenant vous avez honte, car le but de ces choses est la mort (à savoir : la mort spirituelle - la résurrection, c'est se réveiller d'entre les morts spirituels)

    Romains 6:23 : le salaire du péché : mort - au contraire le don de grâce de Dieu : vie éternelle en christ Jésus, notre Seigneur (la grâce est l'opposé d'un salaire - c'est pourquoi donnons gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement, la Vérité - Christ est la Vérité. La vie éternelle est l'opposé de la mort spirituelle - Christ est la Vie. Vivre de Dieu est l'opposé de vivre du péché - pécher veut dire manquer le but - Christ est le Chemin)

    La lumière révélatrice de cette coupe montre que la mer, l'âme humaine dominée par Satan, est du sang (conséquence de l'ulcère)

    Le sang figé n'est plus agent de vie, mais de mort - on meurt si on reste au niveau de la mer (= niveau psychique)

    L'Esprit de Dieu seul permet d'empêcher cette mort : vouloir soigner le niveau psychique par la psychologie est un emplâtre sur une jambe de bois - la psychologie en effet (sauf exception) ne responsabilise pas le pécheur, mais au contraire elle le dédouane en désignant des "éléments extérieurs" comme responsables de son état, et par conséquent ne le soigne pas en profondeur (ou alors on identifie comme responsable un élément intérieur, mais le remède reste superficiel, on ne va pas jusqu'à la cause première du problème)

    Au contraire de ce déni évident du libre arbitre, la responsabilisation pousse à chercher le seul remède possible, le seul "élément extérieur" à même de régler le problème de la blessure mortelle, car il est sans péché et apporte le pardon : Christ Sauveur, Vérité qui rend libre, qui viendra habiter notre être intérieur et le vivifier, le débarrasser du vieil homme, en le remplaçant par le Nouvel Homme qu'est Christ

  • Mourut : avec idée d'éloignement (dans le grec), de non-retour

    S'attacher à ce qui est sans Esprit mène irrémédiablement à la mort
16.4 Et le troisième versa sa coupe vers les fleuves et les sources des eaux, et il y eut du sang.
16.5 Et j'entendis l'ange des eaux disant : tu es juste, Celui-qui-est, et Celui-qui-était, toi le saint, d'avoir jugé ces choses :
16.6 car ils ont versé le sang de saints et de prophètes, et c'est du sang que tu leur as donné à boire; et ils en sont dignes.
16.7 Et j'entendis l'autel disant : Oui, Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, véridiques et justes, tes jugements!
  • Ils ont bu l'eau avec le sang et en sont ivres : ils ne savent plus ce qu'ils font

    Jean baptisait à un endroit signifiant "les sources" : il prêchait le retour aux sources, à Dieu

    Ceux qui ont versé le sang voient ces sources changées en sang

  • Fleuves, eaux = tout ce dont on s'abreuve, les courants de pensées, les modes, soit du monde, soit du domaine religieux, qui a aussi ses modes, ses courants de pensées

  • V5 : il n'y a plus "Celui-qui-vient", car il est là, présent pour le jugement

  • Tu es juste : tout ce qui arrive est sous le contrôle de Dieu, chacun moissonne ce qu'il sème.
    Ceux qui décident de vivre du vieil homme héritent les fruits pourris du vieil homme.
    Ceux qui décident de vivre de l'Homme Nouveau héritent les fruits de justice - tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu - rien ne se produit qui ne soit sous Son contrôle.

    Plus aucune condamnation ne repose sur moi (Rom 8:1)
    Christ prend mes infirmités et se charge de mes maladies (Mat 8:17)
    Je suis libre car l'Esprit du Seigneur est en moi (2 Cor 3:17)
    Je peux me décharger sur Lui de tous mes soucis car Il prend soin de moi (1 Pi 5:7)
    Dieu pourvoit à tous mes besoins (Phil 4:19)
    Dieu me donne un esprit de force, d'amour et de sagesse (2 Tim 1:7)
    Je puis tout par Lui, qui me fortifie (Phil 4:13)
    Celui qui est en moi est plus grand que celui qui est dans le monde (1 Jean 4:4)
    Dieu me fait toujours triompher en Christ (2 Cor 2:14)
    Je sais qu'aucune épreuve ne me saisit qui ne soit humaine, car Dieu ne permettra pas que je sois éprouvé au-dessus de mes forces, et avec l'épreuve Il fera l'issue pour pouvoir supporter (1 Cor 10:13)
    Tout concourt à mon bien (Rom 8:28)
    Je peux regarder comme joie toute entière lorsque je tombe dans diverses épreuves (Jacques 1:2)

  • Ils en sont dignes : ils méritent cette "punition", qu'ils se sont infligée à eux-mêmes, car on boit ce qu'on a versé

    C'est le constat d'un état : on est ce qu'on décide d'être, car on a la liberté de choix

    Jean 3:18-19 Celui qui met sa foi en lui n'est pas jugé - mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas mis sa foi dans le nom du Fils unique de Dieu. Et voici le jugement : la lumière est venue dans le monde, et les humains ont aimé les ténèbres plus que la lumière...

    C'est l'être humain lui-même qui met en oeuvre le jugement, en se séparant de Dieu

  • J'entendis l'autel disant : les choses parlent, pour ceux qui ont l'oreille spirituelle fine (cf. Héb. 12:24 [le] sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel) - l'essentiel n'est pas physiquement visible
16.8 Et le quatrième versa sa coupe sur le soleil, et il lui fut donné de brûler les hommes en le feu.
16.9 Et les hommes furent brûlés d'une grande brûlure, et ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a l'autorité sur ces plaies, et ils ne métamorphosèrent pas leurs pensées pour lui donner gloire.
  • Il met en évidence le feu de sa justice

    Le soleil dans le ciel (ciel = notre côté spirituel) est la justice de Dieu (Soleil de Justice)

    Les langues de feu du Saint-Esprit sont la justice/justification du salut, qui sur terre implique la pratique de la justice

    Le feu met en lumière les oeuvres de chacun - il brûle ce qui est mort

    Il épargne les compagnons de Daniel : la justice épargne les rachetés (Apoc.7:16) et détruit ceux qui leur veulent du mal (en fait ils se détruisent eux-mêmes car le feu dévore du dedans)

  • Désobéir, c'est blasphémer, insulter Dieu, car on fait comme si Dieu n'était pas, et cela mène droit à la fornication spirituelle

    Job ne s'est pas plaint : "Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté - que le nom du Seigneur soit béni !"

    Et Paul exhorte à louer Dieu pour toutes choses

  • Autorité : liberté d'agir - nous sommes libres car à l'image du Dieu libre, qui ici comme en Égypte a liberté d'agir pour amener à la metanoia

  • Ils ne métamorphosèrent pas leurs pensées : metanoia, conversion - cf. Pharaon

    Les péchés réclament une repentance, et le péché (nature de péché, cause première des péchés) réclame une conversion

    Donner gloire à Dieu, c'est renoncer au péché qui consiste à faire par nous-mêmes (arbre de la connaissance du bien et du mal), pour Lui laisser la place et Le laisser faire en nous (Arbre de Vie) - c'est accepter la victoire de la Vie sur la mort
16.10 Et le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête, et son royaume fut fait ayant été enténébré. Et ils se mâchèrent la langue de douleur,
16.11 et ils blasphémèrent le Dieu du ciel pour leurs douleurs et leurs ulcères, et ils ne métamorphosèrent pas leurs pensées [pour sortir] hors de leurs oeuvres.
  • Le royaume de la bête, les structures de ténèbres sorties de nos âmes non régénérées, doivent être regardées comme des balayures, sinon, si nous nous appuyons sur elles, elles nous entraînent dans leur chute (Ph.3:7 et suivants)

  • Fut fait ayant été enténébré : la lumière nous révèle que les oeuvres du vieil homme ou de la chair sont celles de la bête, dont le royaume est ténèbres

    Les ténèbres sont d'autant plus épaisses si ces oeuvres sont de nature religieuse, prétendent servir Dieu ou provenir de Lui

    "Si vous prenez le mauvais train, il est inutile d'arpenter les couloirs dans la bonne direction" (Bonhoeffer)

  • Ils se mâchèrent la langue de douleur : ils ne mâchent pas le pain de vie en signe que le corps de Christ donné pour nous anéantit le vieil homme, mais au contraire ils empêchent leur langue de confesser le Christ

    "Ceux qui veulent être guéris sans souffrance sont comme ceux qui sont en faveur du progrès à condition que le progrès puisse se faire sans changement" (de Mello)

    Douleurs : "Dieu murmure dans nos moments de joie, mais tonne dans nos souffrances - la souffrance est son mégaphone pour réveiller un monde engourdi" (C.S. Lewis)

    Ulcères : "Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes" (Attribué à Bossuet) - cf. v.2

  • Ils blasphémèrent... ils ne métamorphosèrent pas leurs pensées [pour sortir] hors de leurs oeuvres : cf. v.9
16.12 Et le sixième versa sa coupe sur le fleuve, le grand Euphrate, et son eau fut desséchée pour que fut prêt le chemin des rois du soleil levant.
  • Euphrate de notre péché, fleuve des courants de pensées humaines, asséché lorsque la lumière de Christ luit - mais ici, comme les hommes refusent le salut, un pseudo-chemin, une pseudo-spiritualité de pseudo-rois remplacent la lumière de Christ, Roi légitime

  • Soleil levant : le soleil de Justice se lève à l'est, où se trouve la cuve d'airain, qui représente la Croix, notre Justice - mais ici, nous avons une pseudo-spiritualité, des pseudo-prophètes qui se font passer pour des agents de Dieu, mais qui en fait éblouissent le monde avec leurs pseudo-miracles, pseudo-prophéties et pseudo-enseignements

    Comment discerner les pseudo des authentiques ?
    - leurs pensées, paroles et actions doivent être conformes aux paroles de la Bible
    - la paix du St-Esprit dans notre coeur est un 2ème critère
    - les circonstances doivent confirmer leurs affirmations et prophéties

16.13 Et je vis [sortir] hors de la bouche du dragon, et hors de la bouche de la bête et hors de la bouche du pseudo prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles.
16.14 Ce sont en effet des esprits de démons qui font des signes et s'en vont vers les rois de la maisonnée entière, en vue de les rassembler pour la guerre du Jour, du grand [Jour] de Dieu, le Tout-Puissant.
  • Je vis : je pris conscience de l'imitation diabolique du Dieu UN manifesté sous trois formes : le dragon et les deux bêtes essaient de se faire passer pour des dieux, pour séduire, si possible, même les élus de Dieu - qui a oreille...

    Le dragon (Satan) divise et crée des guerres (qui finalement ne servent à rien, puisqu'il y a toujours réconciliation)

    La première bête règne : prince de ce monde

    Le pseudo-prophète (deuxième bête) parle comme le dragon, et non pas comme Christ : il substitue le mensonge à l'ignorance, annonce des faussetés - choses mensongères, illusoires et vaines - il met le système religieux à la place de la foi/relation : trône du mensonge

    Vérité versus pseudo : l'enseignement intelligent qui libère est celui qui ouvre le ciel, fait comprendre que le monde physique est sous-tendu par le monde spirituel, que le Règne de Dieu est dans notre coeur, qu'allier religion et politique c'est faire partie du système des deux bêtes du livre de l'Apocalypse, que les systèmes religieux sont fondamentalement injustes, accusateurs, calomniateurs, manipulateurs, désinformateurs, contrefacteurs, dissimulateurs, menteurs, diviseurs et séducteurs...

  • Impur : pur signifie "sans mélange", donc impur = mélangé - p.ex. le mélange de chaud et froid donne du tiède : avoir deux attitudes, deux paroles, comme la langue du serpent se compose de deux parties

    La Bible ne fait que rejoindre notre expérience : en se connaissant (= en re-naissant), on apprend à saisir ce qui nous anime, donc ce qui anime les autres, où ils vont

    Il est donc sage de savoir reconnaître la bête en nous

    Lorsque nous voyons notre péché, une séparation s'opère d'avec les autres : nous nous savons pardonnés

    La nature de l'esprit qui nous anime et sa qualité déterminent dans quel camp nous sommes : nous évitons d'aller dans le rayon de la chaîne de Satan enchaîné - évitons d'aller dans nos régions obscures, car c'est là le rôle de l'Esprit de Dieu

    Ces esprits vont vers les 'leaders' religieux pour rassembler beaucoup de monde (or, ce qui compte, ce n'est pas la quantité, mais la qualité) : dans le fond, les systèmes religieux sont les mêmes, ce sont des séducteurs d'âmes, des voleurs de vie, qui s'allient au politique pour gouverner le monde dont Satan est le prince

  • Maisonnée : famille, chaleur humaine, de la chair - structures sorties de l'âme des hommes

  • Rassembler : litt. "synagoguer" (grec) - ici la synagogue (vieil homme) rassemble (préfixe grec syn-), alors que l'Église (nouvel homme) sort (préfixe grec ek-) car elle est appelée hors (ek-klèsia) du monde

  • Lors du grand jour, il y a tri définitif : les sauvés sont révélés comme Fils de Dieu, les pseudo sont révélés comme fils du dragon - ce rassemblement est donc voulu de Dieu, qui laisse Satan être l'agent du tri, de même qu'Il l'a laissé éprouver Adam et Ève, Job, et Jésus
16.15 Voici que je viens comme un voleur! Heureux celui qui veille et garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'ils ne voient pas sa honte!
  • Le voleur vient dans les ténèbres, et est favorisé par l'ivresse du propriétaire

    Christ qui vient dans les ténèbres apporte la lumière sur l'état des hommes, et le tri se fait : les pseudo sont démasqués, et les fils de Dieu participent à Sa gloire

  • Nu : pas revêtu de Christ
16.16 Et il les rassembla dans le lieu appelé en hébreu Harmaguedôn.
  • Beaucoup pensent et agissent comme s'ils avaient encore une chance de salut après la mort physique, se préparant pour un combat qui n'a jamais lieu : la bataille a eu lieu à Gethsémané et a été gagnée au Calvaire

    Ne faisons pas comme Josias qui s'en alla combattre Pharaon à Meguiddo de sa propre volonté et avec ses propres forces : il fut vaincu et mourut

    Le temps de la grâce s'achève avec la mort physique : Harmaguedôn n'a pas lieu (voir le chapitre 20)

    Ceux qui se sont mis au bénéfice de la Croix ont gagné la bataille avec Christ (qui a bu la coupe de la fureur de Dieu), alors que ceux qui comptent sur eux-mêmes ou sur autre chose que la réalité de Dieu ne se mettent pas au bénéfice de la Croix et n'ont pas de nouvelle chance (ils boivent eux-mêmes la coupe)
16.17 Et le septième versa sa coupe vers l'air, et du Sanctuaire, d'auprès du trône, il sortit une voix grande disant : c'en est fait!
16.18 Et il y eut des éclairs, et des voix et des tonnerres; et il y eut un grand séisme, tel qu'il n'y en a pas eu depuis que l'homme a paru sur la terre, un pareil séisme, aussi grand!
16.19 Et la grande ville devint en trois morceaux, et les villes des nations tombèrent. Et Babylone la grande fut remémorée en face de Dieu, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de sa colère.
16.20 Et chaque île s'enfuit, et les montagnes ne furent plus trouvées.
16.21 Et une grande grêle, comme pesant un talent, descend hors du ciel sur les hommes; et les hommes blasphémèrent Dieu pour cette plaie de grêle, car grande est cette plaie, extrêmement.
  • Septième : la séquence terrestre est terminée, le jugement est accompli (7 signifie perfection, accomplissement)

    Vers l'air : c'est dans l'esprit humain que tout se joue, là où réside le libre arbitre - Satan est le prince de la puissance de l'air, mais l'Esprit de Dieu est plus fort : quel camp avons-nous choisi ?

  • Les éclairs sont des flashes dans notre nuit, qui nous révèlent qu'une autre réalité, le ciel de Dieu, existe - mais il existe aussi un pseudo-ciel...

  • Les voix sont celles des prophètes qui nous réveillent, et de notre conscience qui capte cet appel au réveil - mais ici c'est déjà trop tard

  • Les tonnerres nous réveillent de notre somnolence - mais ici le réveil est rude

  • Un grand séisme : la vérité qui secoue, qu'on s'est toujours refusé de voir face à face, est là - c'est le réveil tardif, la réalité s'impose - mais trop tard...

    Tel qu'il n'y en a pas eu depuis que l'homme a paru sur la terre, un pareil séisme, aussi grand! : la conscience d'exister, qui survient à l'âge de 7 ans, est un grand séisme - mais ce séisme est le plus grand de tous, de se trouver face à la réalité dans toutes ses dimensions

  • On dit : Dieu nous prend comme nous sommes - oui, mais pour nous transformer

    Ici, il prend effectivement la grande ville telle qu'elle est, en trois morceaux (notre réalité : nous sommes corps/âme/esprit), mais non-régénérée : hommes se suffisant à eux-mêmes, cloisonnements, d'où systèmes, sectes, etc. - et comme il est trop tard (jugement), c'est sa colère qui accueille la grande ville

  • Notre réalité : tout en étant en plein dans le monde (mer), on est égoïstement installé dans notre chez-soi (île) - mais celui-ci s'éloigne, et il n'y a plus de refuge (montagnes)

  • La bénédiction (eau) se change en malédiction (grêle) à cause de la froideur (le froid vient du nord, symbole de jugement)

  • Un Talent : charge que devrait assumer un homme béni, qui ici devient un poids de malédiction

Tout au long de ce chapitre les hommes blasphèment - refusent d'obéir - alors que ce jugement (en fait c'est eux qui se jugent eux-mêmes...) est le dernier : ils sont donc définitivement perdus, et ce texte doit nous servir d'avertissement


  L'homme juge Dieu  
L'homme juge Dieu à partir de ces épreuves dont il refuse de comprendre le sens. C'est ce sur quoi insiste constamment le texte. [...] Il refuse totalement de voir que le libérateur agit ainsi pour le libérer (aussi au travers de la souffrance). Il impute à la méchanceté de ce libérateur le mal qui lui survient. Il ne change pas de direction de vie. Ainsi l'homme est placé dans son jugement parce qu'il prétend juger Dieu. Non seulement il ne se libère pas de son aliénation, mais il se prétend juge de Dieu. Et c'est cela même qui le juge. [...] Dieu laisse l'oeuvre de l'homme porter ses propres fruits: et cela est le jugement. L'homme supporte les conséquences de ce qu'il a fait.

(Jacques Ellul, L'Apocalypse, pages 222-223)



(*)

Même le Fils a dû passer par là : Hébreux 5:8 - quoiqu'il fût Fils, [il] a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes

(**)

Les 10 "plaies" destinées à la chair - Pharaon - pour qu'elle nous lâche et nous laisse sortir du monde - l'Égypte - la 10ème "plaie" étant la mort du 1er né - à savoir la mise à l'écart du vieil homme - avec pour résultat la possibilité du lâcher de l'emprise de la chair sur nous

Voir le développement de cette vérité à la fin du chapitre 15